Elrind entrait dans son bureau avec vigueur. Le voilà sorti de sa longue retraite spirituelle qui lui avait permis de méditer sur son existence. Il retrouvait sa demeure dans le même état qu'il l'avait laissée : intacte. Il lui semblait n'avoir jamais quitté son bureau. Celui-ci était resté le même, meublé par de petits objets décoratifs. Aux murs étaient restés accrochés des tableaux dont il accordait beaucoup d'importance. Seul le silence était étranger à ce lieu. Elrind l'avait connu habité par les rires et les chants, la joie et la gaieté. Tandis qu'à cet instant, il ne percevait pas le moindre bruit d'être vivant. Bien qu'il s'était habitué au silence lors de sa retraite au monastère, celui-ci était oppressant et finit par l'envahir d'un soupçon de tristesse. Son ami Stanislas lui manquait.
Mais où sont-ils tous passés ? Ne devrait-on pas venir me saluer, moi, le maître de ces lieux ?
Il tenta de masquer sa tristesse, bien que réelle. Il se posa dans son fauteuil, tout en essayant d'observer par la fenêtre le moindre signe de vie.