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 [RP] Mes larmes coulent encore...

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Élisabeth
Vassale
Élisabeth


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MessageSujet: Re: [RP] Mes larmes coulent encore...   [RP] Mes larmes coulent encore... - Page 2 Icon_minitimeMar 12 Fév - 11:37

Héloise tomba en avant pour atterrir sur le sol, retour au sol pour la blonde qui se mit à genoux auprès d’Héloise. Que se passait-il ? Pourquoi saignait-elle plus que de raison ? Avant de tomber, elle avait hurlé le nom de son frère. Que pouvaient-ils faire ? Pas un médicastre dans le coin pour nous dire si Héloise allait mourir … si la comtesse de Champagnole allait trépasser. Non non non, pas de pensée négative, pas maintenant, hein ! Le cœur d’Élisabeth battait tellement fort – à cause de l’affolement général – qu’elle eut l’impression que les autres pourraient l’entendre aussi. Calme, il faut se calmer et ne surtout pas montrer à Héloise qu’elle aussi, elle était inquiète. Elle prit donc une grande inspiration, même si un cri étouffé fut retenu parce que son amie avait attrapé sa main au passage et la serra tellement fort, que la jeune femme avait l’impression que sa main allait finir broyée, cassée en mille morceaux. Oui bon d’accord, c’est un chouïa exagéré mais la panique prenait le dessus. Ne s’apercevant pas que Guillaume passa une main sous les jupons de sa sœur, Élisabeth tenta de son mieux, de rassurer Héloise. Elle dégagea les cheveux blonds du visage de son amie avant de laisser un son sortir : Non Héloise .. non, tu ne mourras aujourd’hui. Pas comme ça …

Elle se mordit la joue, qu’en savait-elle ? Elle disait à son amie, celle qui avait placé toute sa confiance en la jeune femme, qu’elle n’allait pas mourir aujourd’hui. Mais vraiment, qu’en savait-elle ? Au moment, où elle tournait la tête vers le frère de sa suzeraine, ce dernier avait, de sa main non-gantée, du sang sur les doigts. Les yeux écarquillés à nouveau, elle déglutit : comment est-ce possible ? Nonnn ! On ne re-panique pas. Du moins, pas devant Héloise, pour ne pas l’affoler d’avantage. Et Guillaume de lâcher tout simplement « Hélo… tu ne m’avais pas dit que…que… ». L’air commençait sérieusement à manquer à la jeune femme et surtout qu’elle ne savait pas encore d’où venait l’hémorragie, même si elle avait sa petite idée, elle aussi. Un peu trop fort mais surtout, l’angoisse prenait un peu plus le dessus, elle lâcha :

MAIS QUE QUOI, GUILLAUME ?!

De sa seule main libre, elle passa à son tour une main sous les jupons de sa suzeraine pour la laisser remonter le long de la cuisse d’Héloise. Elle n’allait pas jusqu’en haut, ce serait vraiment déplacé mais elle la retira vivement pour voir qu’en effet, l’hémorragie venait de là où elle pensait. Elle avait espéré que ce soit autre chose, mais non, c’était bel et bien .. ça. Il ne pouvait s’agir que d’une fausse couche ! Héloise n’avait pas grossi. Élisabeth aurait elle-même remarqué la grossesse si c’était le cas. Non, il ne pouvait s’agir que d’une fausse couche, rien d’autre. Sinon, son amie aurait grossie d’avantage, ou aurait trouvé le moyen de cacher sa grossesse aux yeux de tous … Perdue, complètement perdue dans ses pensées, elle releva les yeux vers Héloise, toujours affolée. Il fallait qu’elle tente de la rassurer, même si …

Je .. petit moment d’hésitation .. tu as été .. elle se mordit les lèvres avant de reprendre : engrossée …

Ceci est très clair : tu es enceinte et tu es peut-être en train de perdre le gosse ! La deuxième et seule personne potentiellement responsable de cela n’était pas là. Elle laissa échapper un soupir non réprimé. Elle se tourna vers Guillaume, bien plus pâle que d’habitude.

Si c’est bien .. ça … Nous aurons besoin .. d’eau .. bouillante .. beaucoup. Et de draps .. quantité de draps …

Elle était, à son tour, complètement perdue. Elle se devait de rester auprès de son amie. Cette dernière avait besoin d’elle … Héloise avait besoin d’eux …
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Héloise Marie
The Comt'ess
Héloise Marie


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MessageSujet: Re: [RP] Mes larmes coulent encore...   [RP] Mes larmes coulent encore... - Page 2 Icon_minitimeMar 5 Mar - 12:14

Rien de tout ce qui se passait autour d'elle n'avait été capté par la jeune fille. Elle sombrait dans les méandres d'un noir constant et sans fin. Nulle lumière libératrice, nulle souffrance mais rien de paisible non plus. Juste le vide. Comme si elle flottait dans un espèce de brouillard noir sans pouvoir jamais en sortir. Puis, tout à coup, la réalité revient, forte et douloureuse. Tous les muscles de son corps sont tendus et son ventre hurle. Il pousse sur ses hanches, détruit ses cuisses, brûle son entre-jambe. Sa robe est remontée, elle ne sait comment. Guillaume et Elisabeth tous tous les deux autour d'elle, avec un visage inquiet et quelque peu perplexe. Héloise, elle, ne comprenait toujours pas ce qui lui arrivait, alors que son frère et sa vassale semblaient avoir saisit l'ironie de l'histoire.

D'un geste de la main, la Comtesse parvient à se redresser pour constater avec effroi et horreur que le sol est couvert de sang, le tapis imbibé et sa robe ruinée. Un pincement lui vint tout de même au coeur en constatant qu'il s'agissait de la robe offerte par Ersinn quelque semaines avant, rapidement oublié par une nouvelle douleur poignante dans le creux de ses entrailles.


AAAAAh ! ELISABETH ! ARRETE CA !!

Nouvelle pause, nouvel instant de répit avant que la douleur ne revienne, lancinante ! Son souffle se mit à s'accélérer alors que les sanglots prenaient lentement possession de ses poumons et de ses yeux. Un instant, elle se demanda ce qu'elle avait fait au Très Haut pour qu'il la punisse de la sorte ! Puis, elle se souvint de chacun de ses péchés, le mensonge, la luxure, la trahison, la méchanceté, l'oisiveté, la prétention. Une nouvelle vague de douleur prit place et elle maudit le Très Haut dans une longue plainte lancinante ! Que Guillaume et Elisabeth s'activent autour d'elle? Elle ne le voyait pas, elle ne sentait ni ne voyait plus autre chose que de la douleur. D'une main faible et maladroite, elle parvient à attraper la main de son frère alors que son corps de cambre et qu'elle se laisse tomber, couchée sur le dos, les jambes écartées et douloureuse. Et enfin d'une voix faible, elle parvient à s'adresser à Guillaume, pour lui lancer un plaintif : "arrête-ça, Guillaume... s'il te plait... je t'en prie... arrête ça..."Puis, comme une réponse à ses prières, la délivrance vint. Dans une dernière lancinante douleur, pressant la main de son frère dans la sienne, elle sentit la douleur s'en aller avec quelque chose d'autre qui glissa entre ses cuisses. Elle ne comprit que lorsqu'un cri déchirant, plaintif d'un nouveau né se fit entendre, d'abord, loin, dans les brumes de son état euphorique. Puis, il lui poignarda le coeur.

Enfin, elle comprit les raisons de son trouble. Enfin, elle saisit l'ampleur de l'instant qui venait de se passer ! Elle avait mis au monde un enfant ! Elle portait l'enfant du Sans Nom depuis des mois.

Non...
D'abord un murmure, alors qu'Héloise se redressait péniblement, oubliant le sang, la douleur et les crampes qui l'assaillaient.
Non...non...noooon ! NON !!!! NOOON !
Cette fois c'est la folie qui s'empara de son esprit, quand, en glissant son regard entre ses jambes ensanglantées, elle remarqua la petite forme moche fripée qui agitait des bras minuscules et des jambes encore plus petite en hurlant. Minuscule, c'était le cas de le dire ! Bien trop petit pour survivre. Bien trop indésirable pour survivre !
Il... faut... tuer... ce démon !!!
Ses mains glissèrent vers le corps du nouveau né qui ne se calma pas et hurla de plus belle, comme s'il sentait le danger et l'horreur qui s'emparait du corps d'Héloise. Ses yeux froids, son visage crispé, la Comtesse glissa ses mains sur la bouche de l'enfant pour l'empêcher de crier, l'empêcher de respirer, l'empêcher de vivre !
IL FAUT TUER CE DEMON !!!
Avec une force qu'elle ne connaissait pas du tout, elle pressa ses mains sur la bouche de l'enfant. Elle n'était plus à Arbois, couverte de sang et le corps fatigué et douloureux. Elle n'était plus avec Guillaume et ELisabeth. Elle était emprisonnée par son esprit. Et son esprit lui imposait de tuer ! Au même moment, la domestique revint avec un plateau chargé de mets et de pâtisseries diverses, commandées quelques heures à peine auparavant par la Comtesse de Champagnole. Devant la scène, le plateau chuta, et la femme hurla, confirmant à Héloise qu'elle faisait ce qu'il fallait, que le mal était partout et que le mal devait s'éteindre !
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Élisabeth
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MessageSujet: Re: [RP] Mes larmes coulent encore...   [RP] Mes larmes coulent encore... - Page 2 Icon_minitimeMer 2 Oct - 17:05

Le temps donna l’impression d’avoir le contrôle de tout ce qui pouvait entourer les personnes présentes dans le salon. Le temps donna l’effet d’être impuissant face à une situation tellement improbable et tellement inattendue que vous en perdez la raison, le bon sens mais aussi la logique. L’incrédulité prit place. L’incompréhension accompagnait l’incrédulité. Il ne fallait pas croire que quiconque dans la pièce n’avait pas compris ce qu’il se passait, bien au contraire. Peut-être que seule la comtesse n’avait pas encore compris ce qui lui arrivait. Mais la réponse à la probable question que se posait Héloise fut donnée à l’instant même : Héloise avait été engrossée et elle mettait au monde son enfant.

Perdue. Totalement déboussolée. Si elle avait dit qu’il leur faudrait de l’eau bouillante et des draps pour aider la Sparte, elle n’eut, néanmoins, pas le temps d’en donner l’ordre. Tout s’accéléra vite et le cri d’un nouveau-né se fit entendre. L’enfant hurlait. La blonde élisabéthaine aurait souri si la situation n’était pas des plus … « dramatiques ». Déboussolée, Élisabeth l’était et rien n’arrangeât son état. Cette sensation d’avoir la tête qui tourne, la vue qui devient flou et la respiration haletante : elle était au bord du malaise. Tout ce sang déversait pour donner naissance … vraiment, rien n’arrangea l’état de la Mesnay.

S’accrochant à ce qu’elle avait sous la main, Élisabeth s’agrippa au bras du fauteuil le plus proche d’elle et ferma les yeux. Ne pas céder au malaise. Calmer ce cœur qui battait beaucoup trop vite à son goût était presque la première priorité aux yeux de la jeune femme avait de se concentrer de nouveau sur sa suzeraine. La pécheresse qui ne cessait de faire des leçons de moral aux autres, alors qu’elle … n’avait fait guère mieux ! Finalement, il était hors de question de lui avouer quoi que ce soit, aujourd’hui. La situation ne le permettrait pas, oh que non ! Les minutes qui s’écoulaient, donnèrent l’effet d’être une éternité pour la jeune femme. Et ce malaise qui, quelques instants auparavant, l’avait submergé, commença doucement à s’évaporer.

Élisabeth était loin de s’imaginer de ce que pouvait commettre Héloise. Elle se remettait doucement de ce petit malaise qui l’avait empêché de faire le moindre mouvement, de dire la moindre parole. Ce qui la ramena à la réalité des choses, ce fut le plateau que la domestique fit tombée en voyant la scène, ce spectacle ridicule qui se produisait. À croire que tout cela sortait tout droit de leur imagination, à tous. À croire que cela n’était qu’une utopie totalement stupide. Non … bien sûr que non … tout était réel. Tout. Même le geste meurtrier d’Héloise était réel. Offusquée, outrée, démunie de toute logique, elle se releva, ou du moins, fit de son mieux pour se relever et de s’approcher d’Héloise. Elle n’avait pas le droit de faire … pas le droit …


HÉLOISE !! ARRÊTE ÇA DE SUITE !!!

Avec toute la violence dont Élisabeth pouvait faire preuve quand elle ressentait de la colère et peut-être plus que de la colère, elle poussa la main meurtrière et prit l’enfant dans ses bras. Ohh que oui, quelques instants plus tôt, elle avait pensé que cet enfant ne pouvait être que celui du Malin mais elle ne voulait pas le laisser mourir, elle ne pouvait se le permettre. Elle ne pouvait également se permettre d’être le témoin ou la complice d’un crime improvisé. Les yeux furibonds, elle reprit avec fureur :

Ce gosse n’a rien demandé ! Pas même le fait de venir au monde ! Tu n’as aucun droit de retirer la vie d’une personne ! Surtout si … Alors qu’elle faisait une courte pause, elle se permit de regarder le sexe de l’enfant, pour surenchérir : … surtout si ELLE est de ton sang !

La colère. La tristesse. La fureur. La peur. Qu’avaient-ils tous fait pour en arriver là ? Qu’avaient-ils fait pour mériter cela ? Avaient-ils tous commis, chacun de leur côté, un péché tellement grave que le Très-Haut se devait de les punir de cette façon ? La première concernée était Héloise, mais cette dernière leur faisait partagée son propre péché. Qu’avaient-ils fait, bon Dieu, mais qu’avaient-ils fait pour mériter une telle punition ?...

L’enfant dans les bras, la petite fille était sale, couverte de sang, de choses totalement répugnants. On n’avait pas même prit le temps de la nettoyer. À quoi bon ? Puisque sa propre mère s’apprêtait à la tuer. Les yeux toujours aussi furibonds, malgré le regard tendre qu’elle posa sur cette enfant, elle s’approcha de la domestique et d’un œil mauvais, elle lui ordonna de lui rapporter ses affaires et une couverte chaude. Comme la domestique ne bougea pas d’un pouce, Élisabeth reprit d’un ton froid et mauvais :
En quelle langue dois-je vous faire comprendre ce que je viens de vous dire ? C’est un ordre. Bougez-vous, espèce de bécasse écervelée !

Si la jeune femme était devenue froide dans sa façon de parler, dans sa façon de regarder, ses yeux, qui, d’habitude, étaient d’un joli vert presque émeraude, la couleur de ses yeux était devenue aussi glaciale que métallique. Terrifiée, si la domestique partit presque en courant, la Belette-Balafrée se tourna vers les Sparte. Cette famille aussi haït qu’appréciée. C’est avec, non sans retenue, qu’elle lâcha : Finalement, je comprends mieux le point de vue de ces personnes qui vous détestent, vous, les Sparte ! Vous connaissez l’amour autant que vous connaissez la haine mais malheureusement pour vous, ce n’est pas l’amour qui guide le plus …

Elle n’avait jamais cru qu’un jour, elle cracherait une telle phrase à cette famille. Surtout à son amie, ou plutôt, à ses amis et son fiancé. Héloise venait de la décevoir par son action, cette volonté de mettre fin à la vie d’une enfant. Édouard la décevrait bien plus tard, en l’abandonnant pour rejoindre un monastère afin de panser les plaies de sa dernière bataille, pour finalement y trépasser. Quant à elle, elle allait donner naissance à l’enfant dont elle ne voulait pas, mais que lui désirait tant. Concernant Guillaume, elle avait beau lui avoir demandé d’être le parrain de son enfant à venir, elle ne savait ce que préparer l’avenir mais probablement qu’un jour, inconsciemment, elle serait déçue par le rouquin.

La domestique, assez effrayée et ayant la trouille de se faire de nouveau envoyer promener par l’amabilité de la blonde, elle tendit les affaires demandées par la jeune femme. Élisabeth prit la couverture pour couvrir le nouveau-né et posant son manteau d’extérieur sur ses épaules, elle prit le reste de ses affaires dans bras, sous le corps de l’enfant ; et elle sortit de la pièce, aussi vite qu’elle put se le permettre. Des domestiques, intrigués d’entendre quelque chose pleurer mais surtout, de voir la vassale de leur Comtesse descendre les marches de l’escalier aussi vite que l’éclair, ordonnant par la même que son carrosse soit prêt, afin qu’elle puisse rentrer chez elle.

Élisabeth fut peut-être suivie dans sa course folle mais peu importe, le carrosse prêt, elle se jeta presque sur la banquette du carrosse et ordonna au cocher de se rendre à Mesnay de toute urgence. Le chemin lui parut fort long… une éternité. Ce qu’il venait de se passer n’avait rien de commun, n’avait rien d’habituelle. Cette sensation qu’une brisure venait de changer quelque chose à tout jamais dans leur vie, terrifiait la Mesnay. Rien ne serait comme avant, plus rien. Peut-être en apparence mais dans les coulisses, ils savaient tous qu’après cet événement, ils ne vivraient plus comme avant. Élisabeth tenta de calmer l’enfant, cette petite fille qui venait de naître et qui fut presque accueillie par les bras de la Faucheuse parce que sa propre mère s’apprêtait à la tuer. Ceci, elle ne pourrait jamais l’oublier. Jamais.

Si elle n’avait pas partagé son point de vue en ce qui concernait le futur avec l’homme qui était le fiancé d’Élisabeth, elle n’eut néanmoins pas le temps de lui dire qu’elle serait prête à la garder auprès d’eux, de l’élever comme leur propre fille. Pourquoi n’eut-elle pas le temps ? Tout simplement parce que Guillaume arriva et détruisit les projets de la jeune femme. Il la prendrait avec elle et l’élèverait dans le plus grand secret, pour l’instant. Si cette séparation lui brisa le cœur, elle n’eut pas le choix que d’accepter ce qu’on venait de lui imposer. Quel était le poids, l’importance de son avis en imposant son refus, le fait que d’être élevé loin d’une présence féminine pour représenter la figure maternelle ?

Ce fut le cœur déchiré qu’elle laissât cette petite fille partir dans les bras de Guillaume. Cette séparation fit souffrir Élisabeth. Certes, elle n’avait eu l’enfant que peu de temps auprès d’elle mais sachant que l’amour de sa génitrice lui serait refusé, elle s’était mise en tête de tout faire pour que cette enfant ne souffre pas trop de l’abandon de sa mère, et de son père, par la même. Elle se consacra pleinement à la vie orléanaise afin de taire cette souffrance et la culpabilité qui la rongeaient chaque jour, un peu plus. Avant même la naissance de l’enfant d’Élisabeth, la Mesnay fut justement abandonnée, comme une vulgaire chausse trouée par l’homme qui devait lui passer la bague au doigt.

Un échec de plus, pour la blonde élisabéthaine.

Elle se consacra pleinement à cette petite fille qu’elle avait mit au monde, au mois de juin, Marianne. Sparte jusqu’au bout des ongles. Rousse, comme sa tante, Camille mais aussi rousse comme les Sparte ; aux yeux bleus, ce bleu glacier que les Sparte pouvaient se targuer de posséder, et qui à eux seuls, posaient là la puissance de CE nom. Malgré ces quelques détails, on fit le compliment à la jeune femme que la petite rouquine avait le sourire de sa mère. Marianne ressemblerait probablement à sa mère quand elle serait grande …

… Héloise, quant à elle, s’écarta de la vie publique pour se consacrer à … à on ne sait trop quoi, au final. La Mesnay savait seulement que sa suzeraine s’était, à plusieurs reprises, retirer dans un couvent afin de faire des retraites spirituelles. Essayait-elle de se faire pardonner des erreurs qu’elle avait commises ? Comment faisait-elle pour expier ses fautes ? La culpabilité lui rongerait la vie, c’était une certitude. Tout comme elle rongerait la vie d’Élisabeth. On ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve, à nous, pauvres mortels soumis au bon vouloir du Très-Haut. Pourtant, certaines personnes auraient aimé connaître leur avenir pour mieux maîtriser leur présent. Ainsi nous, simples mortels, sommes emprisonnés dans une vie, où nous ne serons jamais le maître de notre destin. Jamais. C’est pourquoi, nous sommes obligés, par nos actions, d’apprendre de nos erreurs, de les méditer afin d’essayer de ne pas les répéter une seconde fois.



Jamais.
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