Elrind attendait patiemment que l'on toque à la porte pour faire entrer dans son bureau les deux troubles, qui de plus étaient ses deux amis. Déconcerté par la voix tonitruante qui avait éclaté lorsqu'il allait entrer dans son troisième sommeil et qui le fit chanceler jusqu'au sol en une chute de quelques centimètres. Il était positionné face à son miroir, un peigne à la main, tentant de remettre en ordre ses mèches qui s'étaient hérissées lors de ce mauvais moment. Une dizaine de minutes était un minimum pour cette action quotidienne ! Elrind savait parfaitement que ses cheveux sont la majore partie de son charme, et qu'il doit l'entretenir au mieux pour être parfait. Il perdit son peigne des mains lorsque entra sans même avoir eu la décence de se faire savoir, ses deux amis. Il se retourna, pris en flagrant délit de narcissisme face à son miroir, le moustachu tournoyant autour de son mobilier, accompagné d'un verbe digne d'un paysan dépourvu d'esprit. Elrind resta quelques secondes passif, les traits de son visage faisant preuve d'une grande neutralité, prêts à virer vers la colère. Puis un grand sourire se fit dessiner sur ses lèvres et il alla prendre dans ses bras son ami le beau blond notoire.
Oui oui, je dois avouer avoir une beau domaine. Mais vois-tu, cela je l'ai eu avec la force de mes bras et la sueur de mon front ! Et de mes domestiques... Il accorda un regard vers Stanislas qui semblait ahuri du geste et de la parole de son maître.
- Eh bien Stanislas ? Qu'attends-tu ? Va signaler aux cuisines que nous prendrons le thé accompagné de quelques biscuiteries. Il posa un regard interrogatif sur Stan, c'est ainsi qu'il aimait l'appeler.
- Maître... C'est-à-dire que ces individus ont offensé votre repos ! Et... Selon la coutume, un tel affront doit être punit par la pendaison des pieds ! Le fidèle écuyer ne semblait pas vouloir se déplacer jusqu'aux cuisines.
Très gêné à l'égard de ses amis, le jeune Seigneur répondit :
- Mais Stan... Que dis-tu ? Je.. Je ne dormais pas ! Tu sais bien que je suis toujours en plein travail lorsque je suis dans mon bureau, voyons ! Et de plus, depuis quand discutes-tu mes ordres ? Obéis-moi ! Et que ça saute ! Il adressa un grand sourire à ses convives puis attendit la sortie de Stanislas.
Bien maître, je vais faire mon possible pour vous amener le service. Stan sortit du bureau, quelque peu décontenancé par les dires de son maître.
Bien !! A nous mes amis ! Quel est le sujet de votre venue ? Mais s'il-vous-plaît... Épargnez mes petites oreilles qui ont souffert de votre appel ! Il s'assit sur son siège de seigneur dont il était très fier et invita ses invités à l'aide d'un mouvement du bras à faire de même sur les fauteuils mis à leur disposition.