[RP] Que la pèche soit juteuse.

"Pardonnez-moi ma sœur parce que j'ai péché".

C'est comme ça qu'on dit nan? Bon, sœur, mère, tante ou cousine, elle savait pas trop encore comment qu'elle allait l'appeler, la Lexah. P'tete bien soeur de vocalise? Ou bien teubé de compétition? Mais ça ne le faisait peut-être pas trop, pardonnez moi la teubé parce que j'ai péché. Ca risquait d'enlever quelques valeurs à la confession, puis le Très Haut risquait pas vraiment d'apprécier. Aaaah le Très-Haut. Sacré bout de divinité qui se foutait bien d'elle depuis des jours et des jours. Elle n'allait même plus à la messe. Voilà son premier sujet de discorde au sein de sa foi réputée pourtant inébranlable. Elle qui s'abimait les genoux durant des heures et des heures dans la froide moiteur d'une Eglise qui puait l'encens, était presque devenue servante de cette même Eglise en embrassant l'inquisition -bon ça c'était surtout pour cramer et torturer les gens- la voilà à présent à douter d'une divinité qui pouvait décider de ce que serait sa vie. Le fait de fréquenter de l'hérétique réformé n'avait sûrement pas aidé non plus hein, mais ça, c'est une autre histoire. La Lexah, toute fraîche à se faire appeler Dieu, l'avait charmée. Son esprit de dérision, sa fraîcheur à acquiescer à l'idée de la messe en plein air, bref, le package total était bonus et la Comtesse s'était fourrée dedans les deux pieds joints, entamant même la chansonnette avec la brunette.

Tous les ingrédients étaient réunis pour la mettre en confiance afin qu'elle balance ses plus noirs desseins. Même si en vérité, n'importe qui pouvait réussir à lui faire dire n'importe quoi. Parmi tous les muscles de son corps, le plus développé était assurément sa langue. Non pas pur usure abusive dans le palais ou la bouche d'autres gens hé, mais bien pour un babillage et une conversation excessive qui poussait plutôt à vouloir soit se tirer soit se boucher les oreilles à grands coup de persil. Alors, elle avait sauté sur l'occasion de se réconcilier avec le Très Haut dans toute sa splendeur. Une confession pour parler de ses doutes semblait parfait pour les réjouissances. Après, elle reprendrait petit à petit la messe : ça devait sûrement être comme le poney ce genre de machin, ça s'oublie pas. A pas assurés, elle arrive chez Lexah, qui plantera elle-même le décor souhaité. Sachons juste que la Comtesse est ce qu'elle est pour le moment : maigrichonne, un sourire affable qui lui barre la tronche. Une robe dans les tons rouge foncé, légèrement trop grande pour elle mais ça y a qu'elle qui peut bien le savoir. les cheveux sont lâchés et épars sur ses épaules et son dos. Comme pour sa vie personnelle, ils resteraient libres jusqu'à ce qu'un sot-débile ose lui passer la bague au doigt.

Elle hésite un peu sur la marche à suivre. Habituée aux confessions avec un vieux moine grivois qui souhaitait l'entendre plus parler de ses parties de jambes en l'air ou de ses rêves érotiques dans lesquels elle se baignait nue dans une marée d'écus que des réels soucis qui envahissaient sa cervelle, la perplexité la gagna d'un coup. Ce serait cool qu'elle puisse faire ça en chanson, finalement. Le concept était à creuser en plus des concerts qu'elles envisageaient de faire sur les places publiques ainsi que le soir, très tard, tandis que leurs pas d'ivrognes frôleraient le sol et que les bonnes gens dormiraient jusqu'à leurs mélodieuses voix dans leurs oreilles. La blonde s'annonce d'une voix chantante ♫.

Héloise. Je suis attendue par Lexah.

Lexah a écrit:: Nouveau rendez-vous avec Héloïse, mais cette fois-ci, ce n’était pas pour chanter.
Il s’agissait d’une confession, tout ce qu’il y avait de plus normal et de plus légal. Lexah n’aurait su dire depuis combien de temps elle n’avait confessé une âme en peine sans attendre de l’argent en retour, ou sans y aller avec la conviction d’une huître morte que l’on s’apprêterait à gober. Et plus important encore, rien ne se passerait dans sa caravane ! Maintenant que Lexah avait acquis une propriété à Bruges, elle pouvait recevoir dans sa maison, dans une pièce spécialement préparée pour cela. Ce confessionnal de fortune était en attendant de reprendre la cure. Et ceux qui voudraient lui parler à elle devraient s’en contenter pour le moment.

Dans la pièce, les rideaux étaient tirés, donnant la même ambiance que dans le confessionnal d’une église. L’espace où s’asseyait le prêtre et l’ouaille en peine étaient plus spacieux et plus confortables. Une grille séparait le prélat et le fidèle, mais ils pouvaient tout de même se distinguer. Il y avait un exemplaire du livre des vertus posé sur un meuble en bois et, évidemment, la croix d’Aristote.
Tout était prêt pour recevoir Héloïse. Y compris Lexah. Comme la blonde partageait le même amour de la chanson, elle avait bien prévu de faire de cette confession une comédie musicale. S’il fallait parler de choses qui fâchent, autant le faire de façon légère.

Un videur embauché – juste pour se la péter – donna trois gros coups à la porte de Lexah. La jeune femme avait entendu la voix d’Heloïse et esquissa un sourire. Elle n’avait encore jamais essayé la confession musicale ! Elle avait fait la confession itinérante, standard et plus ou moins audacieuse avec l’ancienne comtesse artésienne. En somme, elles s’étaient roulé des galoches.
Bref. Lexah poussa un « entrez » tout aussi mélodieux. Elle invita Héloïse à prendre place, s’assit et se racla la gorge.

Le péché s’installe doucement dans la vie
Et le vice est roi, à son tour.
Une vie de turpitude
Et l’enfer t’attendra, pour toujours.*

Ouais, c’est gai comme entrée en matière, hein ? Lexah ne lui met pas du tout la pression avec son histoire d’enfer lunaire pour l’éternité.

J’vous écoute.

Là, elle avait parlé. Elle répondrait en chanson ensuite.

[hrp]La reine des neiges - Libérée, délivrée.[/hrp]

Le videur la toise d'un drôle de regard, le genre moitié vide parce que je sais pas trop ce que je fiche là, et en même temps, passe pas gourdasse ou je te défonce les dents m'en fais un collier. Le "entrez" fit son effet sur le videur qui lui ouvre la porte avec un regard sombre. Pas pour tout de suite le collier de dents mec. Héloise entre dans la salle de confesse et parcourt rapidement les lieux d'un regard clair. Même si elle rappelait les alcôves à confesse, la pièce changeait bien de l'austérité d'une Eglise glauque à souhait. Sombre oui, mais déjà plus accueillante d'une pierre froide et la vieille odeur de l'encens et de l'haleine fétide moinesque -bien qu'elle n'ait pas encore senti celle de Lexah hé, qui sait ce qu'elle a bien pu bouffer le matin-.

La jeune femme s'assit et le spectacle pu commencer... Il manquait quelques accessoiristes mais on compte bien sur l'imagination du lecteur pour imaginer les changements de scènes, de costumes et de maquillage tandis que la confession va étaler une partie de la vie de Sa Grandeur à vue de tous.

Pardonnez-moi ma sœur car j'ai péché. Ouais fallait la sortir celle-là !

♫Faîtes plaaaaaaace à Héloiiiiise,
Quelle claaaaaasseeee, sa Seigneuriiiiie, ♫

J'ai l'habitude de semer l'bazar, Hé
J'adore qu'les gens puissent toujours me voir, qu'ils
'M'adulent, qu'ils m'adorent qu'j'sois leur super staaaar,
Qu'ils fêtent le grand jour où j'leur accorde un bonjour,

Je crois j'ai péché d'orgueil !!
Héloise, Sa Seigneurie c'est la plus jolie,
A genoux qu'ils soient jaloux et qu'ils m'envient,

Ma sœur il est temps que j'me calme,
Mais j'aime quand les hommes se pâment,
Qu'ils bavent sur ma fantasmagoriiiiie...

C'est par ici : en chanson SVP

Lexah a écrit:: « Ma sœur. » Lexah esquissa un sourire. Son titre était normalement « Ma mère », mais n’étant mère de personne et sœur de beaucoup, elle préférait cette appellation.
La petite brune l’écouta, sourire aux lèvres. Voilà qui changeait des confessions mornes qu’elle avait pu faire. Dommage qu’il n’y ait aucun public pour applaudir la prestation…

Et donc, Héloïse était orgueilleuse. Lexah comprenait, puisqu’elle l’avait longtemps été. Mais elle avait guéri – Wiwi, c’était possible. Il fallait juste rencontrer quelqu’un qui vous remettait à votre place de simple mortel.
Cela dit, son orgueil passé lui manquait. En ce temps-là, elle se foutait bien des autres, de leurs problèmes et ne se concentrait que sur sa vie, supérieure à eux tous. Ouais, ça lui manquait, mais sa vie était tout de même beaucoup mieux maintenant avec l’amour de ses proches, toussa, toussa.

L’orgueil qui est en toi est très luciférien
Il est bien trop fort
Et pas aristotélicien

Tais ton orgueil, débarrasse-t’en
Fais attention, ou c’est l’Enfer qui t’attend
L’éternité pleine de tourments
Ce s’ra violeeeeeent !

Les gestes accompagnèrent les paroles. Héloïse pouvait voir les gestes théâtraux de la brune. Les sourcils froncés, elle tentait de l’intimider. Le but d’une confession, c’est de se laver de ses péchés et de ne plus y succomber. Et Lexah aimait faire peur à ses ouailles pour ne plus les revoir – ou du moins, pas pour les mêmes raisons.

Confesséééée, pardonnééée,
De l’orgueil tu es débarrassée.
Confesséééée, pardonnééée,
Le Divin t’a excuséééééée.

Et d’un !

Bordel, y avait de quoi avoir les miquettes avec la chorégraphie de la curetonne. Si tant est qu'elle n'était pas à ce point vissée dans le vice et le stupre. L'Enfer l'effrayait, c'était un fait, mais y avait même des jours où elle se demandait si l'Enfer existait réellement. Le fait que Lexah, qui avait pourtant l'air assez ouverte d'esprit, soit à ce point convaincue qu'elle y finirait si elle n'arrêtait pas, lui filait le petit frisson de panique. Mais hop hop, c'est comme dans un vrai dessin-nanimé, t'as fait une connerie, tu l'as dite, et pardonnée libérée. L'orgueil avait disparu de son âme quasi vierge... En parlant de virginité, y avait p'tete ce point là qu'elle devait confesser à présent... Changement de décor, changement de fond sonore. Héloise se racle la gorge et reprend en Fa mineur, ou Do Dièse, en vérité, j'y connais rien en musique et je chante comme un pied.

J'suis une grande sédentaire,
Mais j'joue la fille de l'air,
Goûtant à un vice meilleur,
Depuis plusieurs semaines,
J'adore vraiment partager,
Mon corps si déééésiré,
Ouaaais,
A un homme auquel j'suis pas mariée,
A qui pourtant j'suis prête à tout donner.
J'proclaaame,

C'est moi Héloise la Sparte bien nommée,
Qui me suis donnée,
Me suis donnée sans gêne.

Pour le coup, interlude musical terminé, elle baisse les yeux, échaudée par quelques pensées malvenues alors qu'elle est occupée à dévoiler son âme à la prêtre et sans doute sous le regard un peu moins bienveillant du Très Haut. Vite, vite, chasser les pensées lubriques et les envies soudaines. Un regard furtif vers la cloison qui les séparent et elle attend, penaude, la sentence. Dans un coin de sa tronche, la chanson continue, ça sonne un peu comme du "faudrait pas qu'elle m'dise d'arrêter, je suis reine du voyage, je fais ce qui me convient, je raffole de lui, mon corps lui appartient" tout ça tout ça, concentration 0 - péché 1000. De toute manière, classique : elle serait encore pardonnée, recommencera puis ira à nouveau à confesse. C'est trop cool la religion. Très ludique.

Deuxième par ici, et qu'ça chante !

Lexah a écrit:: Lexah et Héloïse avaient un autre point commun : la luxure.
Même si la religieuse faisait des sermons en taverne en disant qu’il ne fallait pas forniquer avant le mariage, elle ne faisait malheureusement pas mieux. Il y avait eu une comtesse artésienne, une militaire périgourdine et une paysanne languedocienne. Et il y avait eu deux femmes avec qui elle n’avait pas forniqué, mais avec qui elle avait eu quelques moments intimes.

Wiwi, Lexah était hypocrite, mais elle irait en Enfer, car ses péchés ne pouvaient plus être pardonnés. Mais si elle ne pouvait l’éviter, elle n’aimerait pas que d’autres la suivent. Alors elle faisait des sermons et effrayait les ouailles en leur parlant de la lune. Là où ils iraient s’ils continuaient les conneries.
Malgré le sérieux des confessions, Lexah ne put s’empêcher de pouffer et applaudit doucement. Elle se racla la gorge et continua avec le même air qu’elle avait choisi.

Ton hymen doit être intouché
Ou t’attend l’Enfer
La lune sera le prix de tes péchés.

Quand on s’adonne à la luxure
Et qu’on prend un amant
Angoisse, torture et horreur
Suivront pendant longtemps

Pendant l’éternité, en fait.

Je vais voir ce que je peux faire
Pour t’éviter l’horreur qu’est l’Enfer
Le bien, le mal, il faut choisir
Faut choisiiiiiiir !

Confesséééééée, pardonnééééée,
Le paradis est juste làààààà
Confesséééééée, pardonnéééééée,
Il te tend les braaaaaas

Et de deux !

Son hymen intouché son hymen intouché ! Elle y allait un peu fort la curetonne. Mais la jeune femme ne s'offusqua pas. Après-tout, c'était pas la première fois qu'elle reconnaissait le péché de la luxure et s'en débarrassait comme ça hop hop. Du coup, rebelote. Elle hoche gravement la tête pour convenir à une pâle soumission jusqu'au prochain touche-touche. Le bien ou le mal il faut choisir. Et quand le mal fait du bien hein? On choisit quoi? C'est comme le pot de chocolat ! Quand t'a pris une cuiller, beh tu sais plus t'arrêter jusqu'à ce que le pot soit vide et, astuce de gros bouli, quand il est vide tu peux même encore y mettre du lait pour t'en faire un chocolat chaud ! Alors bon, soit, l'hymen c'est pas pareil que le chocolat hein, soyez pas cracra. Mais quand t'aimes et que ça te fait pas de mal, y avait aucune raison d'arrêter ! Lune et Enfer ou pas. Elle ne supputait pas du tout la luxure de la prêtre. Bon, elle ne la voyait pas blanche comme robe de mariée virginale, mais quand même. Pas au point de se taper toute la gente féminine du coin -devait-elle se tracasser si elle le savait?-. Du coup, on poursuit, y avait encore de quoi dire, y aurait bien eu besoin d'un spectacle en trois soirs pour épancher tous ses vices. Les deux plus gros sont dits, bien, passons aux plus médiocres. Le paradis était juste là, elle l'aurait bien entonné à la suite de Lexah en écho ravit pour se rassurer.

Changement de décors ! Changement de costume. La mirabelle allait prendre la place des effluves sataniques et le mensonge pouvait enfin envahir toute la pièce.

Percussions, cordes, cuivres, chaaaarmes...

Le mal est là, je le sais et j'aime pas ça,
Je ne dis rien je me tais mais mon cœur brûle en secret,
Je sais bien pourquoi j'en suis arrivée là :
J'ai menti j'ai trahi.

Dire à un homme, qu'on le cherche depuis toujours,
Lui faire croire à son amour en pensant à un autre,
Et les mots pourtant ont été dit souvent car je l'ai tant aimé.
Avec moi maintenant,
Chalalalalala, my oh my (ouais ouais elle le fait en vrai) je suis bien mal barrée, je fuis la vérité,
Chalalalalala si j'assume je finirai perdue, Adieu ma liberté.

Donner ma main, me calmer en me mariant,
Je dois vite me décider, et ne plus reporter,
Mais c'est un autre que j'aime et que j'aimerai toujours sans pouvoir le marier,
Chalalalalala, j'ai menti en promettant ma vie, sans assumer un oui,
Chalalalalala, j'ai trahi, puisque je suis partie sans même me retourner,
Chalalalalala, j'ai choisi de continuer d'errer avec une Utopie,
Chalalalalala, je dois faire vite, le Malin est perfide et moi je suis perdue..

Perduuuue...
Perdue......

Elle baisse la tête. Continuer d'aimer sans être aimée? Faire semblant d'aimer? Se calmer? Continuer? Le Lorrain ne méritait pas de souffrir parce qu'elle n'assumait pas ses sentiments ou craignait de s'y brûler les ailes. Mais en même temps hé, si la vie était facile, ça se saurait ! Et si ça se sait, filez-moi le bouquin, j'ai du temps à perdre.

Je vous laisse imaginer les voix en plus, les "yayayayayaaaa" etc.

Lexah a écrit:: Le mensonge… Encore un péché que Lexah connaissait bien puisqu’elle mentait comme elle respirait à ses fidèles. Pas à tout le monde, hein ? Juste à eux. Non parce que s’ils savaient ce qu’elle faisait à l’abri des regards, ils la balanceraient au bûcher sans hésiter.
Après un hochement de tête et un raclement de gorge, Lexah reprit sa petite chanson. Changement de décor, de costume, toussa, toussa.

Et voilà,
T’en es là
C’pas beau de mentir

C’est l’homme que tu aimes que tu dois choisir
Tu dois jeter l’autre et te dépêcher de partir
Pour retrouver celui qui hante tes pensées.
Tu n’y reviendras pas
Va-t’en retrouver ton aimé

Confesséééééée, pardonnééééééée,
Désormais, plus de mensonge
Confesséééééée, pardonnééééééééée,
Retrouve celui de tes songeeeeeuh

Et de… trois ?

Cruelle diablesse, cruelle diablesse, elle jette tant de sorts à toute la ville... ça aurait pu tourner ainsi, mais non, ça tournait plus au confessée pardonnée. Elle était désormais libérée. Rejoindre celui qu'elle aime au détriment de lui qui l'aime elle ? Le cœur ou la raison, y avait toujours le conflit hé. Un type qui l'aime plus que de raison, prêt à tout sacrifier pour elle, oublier ses merdes et conneries. La désirant plus qu'aucune autre femme. Et un type qui, peut-être se fiche d'elle, peut-être pas. La hait sans doute autant qu'il l'aime. La dénigre un jour sur un ? Le choix est évident vous m'direz. Sauf que... la raison, le cœur, toutes ces merdes de sentiments. Bordel de merde, est-ce que Lexah pouvait tout régler de ses conflits intérieurs d'un pardonné libéré ?

OUI !

Enfin, du moins pour les quelques minutes qui vont suivre la confession, parce que bon, on parle de Héloise quand même : la meuf la moins fiable qui existe au monde. La Dory par excellence. L'opportuniste de dingue. Calimero & Cruella en un seul et même personnage, sans cheveux blanc ni coquille d'œuf. Du coup, fallait pas grand chose pour que son avis change, son humeur change, son plan de vie change, ses sentiments, ses robes ses goûts même... Le plan de vie actuel était de réparer les pots cassés de Dijon, Saint-Claude et Bourg. Après, y aurait la réparation de la vengeance marquisale et macaronesque puis, qui sait ce que la vie allait lui réserver ? A coup sûr qu'elle allait foutre les pieds joints dans des plans de merde et finir par, comme d'habitude, perdre tout ce à quoi elle tenait. Mais là, elle tenait à respecter ce que Lexah lui avait dit : choisir l'homme qu'elle aime ! Youpie, sauf que, gauche, cramée et angoissée d'une nouvelle perte... ça sentait mauvais dans l'air ! OH ça m'rappelle une chanson ça...

C'est génial, merveilleux !
J'peux me moquer de tout.
L'amour s'amène et moi sourire radieux, je m'y jette comme une bleue...
Sous les histoires des étoiles,
Inventées, de ma tête,
Tentant une romaaantique atmosphère,
J'vais sûrement tout foutre en l'air...

Graaand merci pour voootre écoute,
Illuminant mon coeur,
Les prêtres d'Empire,
Sont vraiment des satyres,
Ils n'ont pas d'bons conseils...

Quand j'leur raconte mes péchés,
Ils font des tronches choquées,
Mes secrets mes problèmes impossibles,
Ils geignent comme des mijaurées...

Grâce à vous j'me sens bien mieux,
Je n'ai plus de rancœur,
Mon âme est légère et fébrile,
L'amour est dans mon cooooeeeeur...

Graaand merci pour voootre écoute,
Illuminant mon coeur,
Les prêtres d'Empire,
Sont vraiment des pauméés,
Ils savent pas confesseeeer...

Ouiiii, elle se sent beau-coup mieux pour le moment. Le cœur le cœur le cœur !! Sa lumière éclaire à l'infini un sublime espoir tout ça tout ça... Du coup, elle va s'enfuir le soir-même, avec ses rêves, ses folles rondes et devoir dire au revoir à ses amis Flandriers en les laissant seuls au monde -sans elle quoi-. Pleurez, bon peuple du Nord. Et craignez le retour du H ravageur. Se levant en arrangeant les plis de sa robe, Héloise farfouille sa bourse pour en extirper une poignée d'écus. Elle les pose sur... heuu.. une table basse dans la pièce. Après un sourire figé sur sa face pour les quelques prochaines heures, elle quitta la pièce.

Oui, j'ai osé, pardonnez-moi, mon âme d'enfant saigne aussi, un ptit peu !

» [RP] Ainsi Soit-il.