[RP] Anoblissement de Bettine de Rosoy

Très tôt dans la journée, Eudes avait reçu une invitation de la Baronne d'Arbois. Alors que c'était une journée merveilleuse qui s'annonça, le jeune garçon qui était de très bonne humeur accepta et fit ordonner à ses valets que sa voiture et ses bagages soient prêt pour un départ en Franche-Comté. Depuis Coussey, le jouvenceau savait qu'il allait devoir entamer un long et difficile voyage et qu'il fallait d’ores et déjà se préparer psychologiquement.

Le moment venu, il se vêtit de ses plus beaux vêtements, se parfuma comme une gonzesse et veilla à ce que les dames de services le coiffe bien. Il adorait avoir les cheveux en l'air mais évidemment il fallait être présentable et cette fois-ci, c'était presque une obligation. Alors qu'une fois prêt il monta dans son carrosse, un long moment pénible commença et c'était du courage que le jouvenceau devait avoir. Traversant les collines, les forêts, les rivières, les villes et faisant face à de nombreuses embuscades, le Ministre Royal de la Justice devait faire voir sa puissance et son autorité et c'est ainsi que son escorte dégomma tout ceux qui essayaient de se mettre au travers de son chemin. Une fois arrivé, il franchit les grilles du domaine et se fit annoncer aux huissiers qui gardaient l'entrée du château.

Michel, son Premier Gentilhomme, disait :

- L'honorable Baron Eudes Von Strass & d'Acoma !

Esquissant un fin sourire à l'annonce, il descendit de son engin à quatre roues pour ensuite enfin poser un pied sur le sol. Grand moment agréable, il allait enfin pouvoir s’étirer et sans plus attendre, il suivit le gardien chargé d'accueillir les invités puis fit son entrée dans une salle richement décorée. S'approchant ainsi de la maîtresse des lieux qui semblait si seule...

- Mes hommages, votre Grandeur. Dit-il en s'inclinant légèrement.

En effet, son attention sur cette dernière ne dura pas très longtemps car l'on pouvait voir un grand buffet au loin. Miaaam, miaaaaaaam !

Soudain, alors qu'elle était perdue dans la complexité de ses pensées Sparstesques, une voix inconnue de ses annonciateurs habituels se fit entendre. La jeune fille releva un peu son visage vers l'entrée de la salle, un sourire épanoui et ravi sur son visage fin à l'annonce de l'arrivée du baron. Eudes. Pour sûr qu'elle allait bien s'amuser, ce jour et que la robe rose était tout à fait adaptée à l’innocence même de ses intentions quant à la cérémonie.

Une effusion d'un parfum fort l'entoure soudain alors qu'il vient auprès d'elle pour la saluer, salut qu'elle rend d'un geste distingué du visage, n'osant encore parler de la profusion olfactive que le jeune homme offrait à la Comtesse.

Baron, je suis très heureuse que vous ayez pu vous libérer. lui dit-elle d'un sourire complice, le nez lui chatouillant tout de même un peu.

J'espère que votre route fut agréable et dénudée de tout élément perturbateur. Mais vu le parfum que vous dégagez, nul doute qu'aucun n'eut osé vous approcher.

Elle lui offre un sourire railleur, puis, constatant qu'elle n'attirait pas plus l'attention du Baron que ça, elle suivit son regard avec attention, observant qu'il se dirigeait vers les tables extérieures, croulant sous les mets et les plats divers. Se raclant la gorge très légèrement, la jeune fille s'approche du baron pour glisser un murmure à son oreille.

Eudes, mon cher, de toutes les biches de cette table, aucune n'est aussi délicieuse que celle dont je vous ai parlé, qui sera mise à l'honneur aujourd'hui... Il faudra que vous constatiez par vous-même la grâce de la demoiselle.

Petit clin d’œil de circonstance, puis, lâchant un soupir d'attente, elle reprit une position droite et digne avec un visage angélique du genre [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].

Ce parfum, signé par Coco Chanel sentait merveilleusement bon la mirabelle et il était formellement interdit de dire qu'il sentait mauvais, sous peine d’être frappé d'interdit par la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine. Si, si, je peux vous le jurer !
Coco Chanel était un parfumeur lorrain, qui lui disait que les femmes tomberaient à ses pieds. En faite, ces produits étaient surement des contrefaçons et devaient être surement à base d'urine...

Souriant ainsi aux grimaces que la Comtesse des Champignons faisait, le jouvenceau renifla légèrement l'air pour sentir l’effusion de son parfum qui envahissait la salle. Cela était une stratégie pour se faire remarquer et ainsi donc ne pas passer inaperçu.

- Comtesse, il est vrai que cela fut compliqué pour nous de nous libérer. Il reste encore fort à faire et... J'espère pouvoir rester encore ici un ou deux jours avant de partir pour Besançon. Il m'est impossible de retourner à Coussey. Je ne doute pas de vos talents d’hôtesse et je suis certain que vous avez de magnifiques appartements pour vos invités.

Et voilà comment s'incruster, tadaaam.

- Vous ne pourriez pas refuser cela à un Ministre, n'est-ce pas Comtesse ?

Riant, il reprit encore la parole.

- Quant à ce voyage, il fut particulièrement lourd. Quelques accrochages qui fait que nous avons prit un peu de retard. Puis. Tenez, c'est un cadeau pour vous.

Elle avait désormais toute l'attention de Eudes, qui lui offrait un coffret de son parfum à la mirabelle. Un cadeau ne pouvait se refuser.
Abordant donc un sujet important, il veilla à s'isoler avec cette dernière de toutes oreilles indiscrètes.

- Je n'en doute pas une seule seconde, Héloise. Mais où est-elle donc ?

L'archère arriva en faisant bonne figure et salua selon leur rang les personnes présentes.

Un ou deux jours? Sa voix s'étouffa dans une toux incontrôlable ou presque et un gargouillis de la fin de sa phrase. Oooh basse vengeance que voilà du Baron, mais qu'elle saurait prendre, certainement, à son propre jeu. Certes les plus beaux appartements seraient prévus, mais pas que. Alors qu'elle allait s'appliquer à lui répondre sur le ton de la plaisanterie, une autre idée maléfique lui vint en tête, dont elle se contint de parler avant l'heure. Pour le moment, elle se contente de hocher la tête de manière assurée et tellement polie.

Certes non, je ne refuserai pas, ce sera grand honneur pour ma maisonnée que d'accueillir le Baron de Coussey, qui plus est, ministre, pour quelques nuitées.

Aaah flatterie, flatterie, les hommes étaient bien pire que les femmes dans ce domaine. Un sourire un peu hypocrite vient naitre sur son visage, tandis qu'il lui tend un cadeau. Un cadeau? Et non des moindre. Un coffret contenant un parfum! Comme quoi, le Baron ne connaissait pas encore bien son cousin parfumeur, à qui elle donnerait très certainement le produit pour une analyse matière et s'assurer qu'il ne ressemble en rien à celui qu'il portait aujourd'hui et dont elle avait la vague impression que la pièce allait en être imbibée pour les quelques mois à venir. D'un geste de la main, elle fit venir un domestique qui se chargeât de prendre le colis, tandis que, ravie (ou pas) elle se tourne vers le Baron et incline prestement son visage.

Oh mais mille grâces Baron. En voilà trop. Ah bonjour Dame Julie.

Salutation de l'achère d'un mouvement du visage et d'un geste gracieux de la main, puis un peu plus en aparté, elle s'en remet au baron.

Attendez-donc de voir la demoiselle avant de me couvrir de cadeaux de remerciement.

Juste au moment où l'annonce de l'arrivée de sa future vassale se faisait entendre, ainsi que la belle de pénétrer dans la salle tout en beauté. D'un sourire diabolique, elle pouffe presque entre ses mains et donne un très léger coup de coude à son voisin couronné pour lui indiquer la demoiselle tout de vert vêtue.

Quand on parle du loup... ou devrais-je dire pour l'occasion, du cygne... Regardez-moi ça, Baron. N'est-elle pas digne d'être vite prise pour épouse? N'a-t-elle pas les hanches larges à souhait pour une descendance en bonne et belle forme?

Youhouuu Bettine, nous sommes ici.

Genre, ils sont trois dans la salle. Genre, elle n'a pas vue la suzeraine habillée de rose flashi powaaa qu'on y va les poney rozes et les bonbons ponybulles, genre elle a encore besoin de hurler comme une gamine tellement trop amusée de la situation qu'elle pense secrète et pas du tout compréhensible or que tout un chacun pouvait aisément deviner les intentions de la comtesse. M'enfin, elle adresse un large geste de la main à Bettine accompagné d'un triple sourire innocent.

L'archère avait remarqué ces derniers temps que pour les anoblissements, il y avait rarement foule : elle demanda combien d'invités devaient encore arriver ou si elle pouvait commencer.

La jeune fille, le bras levé dans son salut plaisant, se tourne avec le sourire aux lèvres vers l'archère puis laisse ses bras retomber quand elle constate que Bettine vient vers eux.

Non, attendons encore un peu, je ne sais qui Bettine a invité.

Même si au fond d'elle il était clair que les principaux étaient déjà présents : le Baron et sa future vassale. D'ailleurs, elle ne cessait de faire aller son regard de l'un à l'autre, comme pour leur signaler que go, les amis, go, prenez vous la main et courrez dans le champ de blé sous une douce mélodie du bonheur. Alors que Bettine la salue très conventionnellement, la jeune Comtesse, les mains jointes devant elle dans une attitude ultra protectrice, incline légèrement son visage en direction de la blonde.

Je suis très heureuse de vous revoir, Bettine. Vous êtes grâce et beauté ce jour. C'est parfait pour les yeux du Baron et pour les si nombreuses éloges qu'elle avait peint pour Eudes. Non point de mirabelliers, Bettine. Bien que, vu l'odeur on aurait presque pu penser à un vieux panier de mirabelles gâtées. Son regard se pose sur le Baron, puis revient sur Bettine. Uniquement ce charmant jeune homme que je me devais de vous présenter.

Bettine, voici le Baron Eudes von Strass d'Acoma. Importé directement du meilleur de Lorraine.
Baron, voici Bettine de Rosoy, bailli de Franche Comté et puis, cygne du jour parmi tous les canards, et moi.

Elle leur sourit, trop excitée de les laisser bavarder, puis salue Elisabeth qui venait d'entrer dans la salle et de biser Bettine sur les deux joues. La jeune fille répondit à ses baisers d'un sourire bienveillant

Ose le rose, Elisabeth ! Lui dit-elle en appelant un valet d'un geste de la main pour qu'il lui apporte sa couronne de comtesse sur un petit coussin rouge. La prenant entre ses mains, elle la pose sur sa tête et se frotte un sourcil en même temps. D'un geste, elle prit le bras de sa vassale, Elisabeth pour lui parler d'une voix forte.

N'émane-t-il pas une douce odeur d'amour et de plaisir, Elisabeth?

La poursuivante d'armes remercia de la réponse et demanda poliment à Bettine, après salutations, de lui dire quand tout ses invités seraient là.

Cela fit bien plaisir au jeune garçon qui avait réussi a marquer son coup car, en effet, le fruit emblématique du duché de Lorraine était au centre de tout. Remuant la tête de haut en bas comme pour acquiescer et faire comprendre qu'il suivait attentivement cette discutions, il fit un sourire lorsque la maîtresse des lieux accepta de l'héberger pour quelques jours. Il fallait tout de même avouer que le Baron de Coussey était un invité de haut de gamme et qu'il fallait l'accueillir en tant que tel.

- Je laisse donc vos domestiques récupérer mes bagages.

Habituellement, Eudes détestait s’incruster chez les gens et de par son éducation, était un homme très poli et qui savait se prendre avec les gens. Mais là... Tout était exceptionnel et il avait effectivement quelques idées derrière la tête. Saluant d'un simple geste le Poursuivant d'Armes qui avait fait son entrée, une certaine Bettine de Rosoy fut annoncer par les huissiers. Nouveau sourire qui se dessina sur ses lèvres, il regarda en direction de l'entrée et vit une femme... Vêtue d'une robe verte. Toute verte. Supportait-t-elle une équipe de foot ? Surement. Mais il fallait avouer que ses yeux ne cessa de pétiller lorsqu'il regarda la dame qui était une blonde en plus ! Mmmmh !
Chuchotant ainsi à Héloise.

- Vous ne m'aviez pas dit qu'elle... Qu'elle... Aaaaah ! J'en perds même mes mots.

Eudes se tût, du verbe taire et non du verbe tuer, cela aurait été trop beau et regarda cette dernière qui s'approcha d'eux. Il ne pu s'empêcher de rire à la question posée par cette ravissante dame, puis il prit la parole une fois que les présentations ont été faites, qui étaient d'ailleurs rigolotes. Il s'inclina alors profondément.

- Enchanté de faire enfin votre connaissance, Demoiselle de... De Rosoy !

Finissant par se tourner vers la nouvelle arrivée, il fit un léger mouvement de tête en guise de salutation avant de sortir quelques mots de sa bouche.

- Je suis enchanté, Dame Élisabeth. Pour ma part, je suis Eudes von Strass & d'Acoma. Un ami de votre suzeraine.

Le regard du vilain petit canard -a côté du cygne- se tourna de nouveau vers Julie, qui allait enfin pouvoir bientôt officier cette cérémonie.