[RP] Anoblissement de Elrind

Elrind regardait avec beaucoup d'amusement son ami le barbu, Luckse, qui se présentait aux dames. Il ne manquait pas de finesse dans ses propos, il était fait pour la haute société ! Elrind contemplait, pensif, sa belle moustache qui était magnifiquement coiffée pour l'occasion. Puis ses songeries furent interrompues par Chon qui vint le voir. Ce qu'il lui dit lui fit énormément plaisir et il lui répondit avec un grand plaisir : En effet, Vesoul est dans mes projets pour m'y installer. Par contre, j'ai remarqué que la ville est vraiment très calme depuis que j'y suis de retour. J'imagine que c'est la conséquence de la période estivale... Il lui fit un sourire, pour lui montrer la joie que lui procure sa présence. Ensuite, il regarde par la fenêtre, espérant voir les derniers visages des invités entrer rapidement.

La belle archère répondit à Héloise-Marie, puis les invités commencèrent à affluer. Le Héraut resta légèrement en retrait pour ne pas gêner. En regardant les différents visages, elle se sentit un peu vieilli, elle ne connaissait plus grand monde en Franche-Comté. Sur ces tristes pensées, la maîtresse des lieux fit signe désirer s'occuper de la cérémonie. 101112v lui fit signe qu'elle pouvait et au pire, rectifierait le tire. Elle se plaça près du poursuivant d'armes pour pouvoir lui chuchoter les éventuelles corrections.

Grr , en retard , elle était en retard, des qu'elle avait eu fini son hommage en tant que toute nouvelle duchesse, elle avait filé vers la Franche-Comté, elle s'était promis d'assister à l'anoblissement du jeune homme avec lequel elle avait sympathisé à Montargis. Mais cela avait pris plus de temps que prévu, elle s'en voulait sérieusement, heureusement son fils était un amour et était d'un calme olympien. Elle remerciait le Très-Haut depuis qu'il était né car peu de femmes à sa connaissance avait eu la chance d'avoir un bébé aussi serein que le sien.

Arrivée au domaine, nourrisson confiée à la nourrice, elle suivit un serviteur jusqu'à la pièce, elle fit une entrée des plus discrète pour ne pas déranger le cours de la cérémonie déjà bien commencée, vu qu'Elrind était agenouillé devant une jeune femme qui devait certainement être celle qui l’ennoblissait. Ouf, son entrée était passée inaperçue, tout le monde semblait concentré sur le déroulement. Elle jette un regard à la ronde et reconnait quelques visages puis elle se concentre sur le moment crucial, celui des voeux.

Lentement, son pouls retrouvait un rythme normal et sa respiration plus douce.

Elrind n'entendit même pas la gouverneur d'Orléans entrer, Xalta. Il était tellement concentré sur la situation qui lui était d'une immense importance. En effet, en écoutant Héloise parler, il commençait à comprendre tous les désavantages de son futur rang. Il se devait d'étudier le contrat !! Alors une analyse commença dans son esprit :

Citation :

Elrind, tu ne devras pas nuire à ta suzeraine, ni à sa famille, à ses proches ou à ses biens.

Impossible se dit-il, il appréciait trop Héloise et son entourage pour lui faire du mal ! Ses biens... Ce qui est à elle est à lui maintenant !

Citation :

Ensuite, une aide financière te sera demandée si ta suzeraine - moi - part en guerre, marie sa fille aînée, adoube son fils.

Marier sa fille ? Adouber son fils ? C'est pas pour demain pensa Elrind, Héloise n'avait pour le moment aucune descendance...

Citation :

Tu devras la protéger dans ses déplacements, et en cas de rançon, payer la rançon.

Eh eh, voilà une bonne excuse pour pouvoir voyager avec elle ! Pour ce qui est de la rançon, faudrait-il encore que ce n'est pas moi qui l'enlève...

Citation :

Enfin, tu devras lui assurer une défense militaire en cas de guerre, de prise de château, être présent et, ou la représenter lors de certaines cérémonies et ce dignement et avec honneur, bien sûr.

Donc protéger ses biens, hum... nos biens. Et prendre sa place lorsqu'elle flemmarde.

Eh bah... C'est plutôt sympathique comme engagements, se dit-il ! Bien sûr, il faut prendre la vie du bon côté.

Après être sortit de ses pensées, souriant au sujet de sa méditation, il regarde Héloise dans les yeux et lui dit avec un grand sérieux :
Héloise-Marie de Sparte, j'accepte évidemment tous ces devoirs, et je vous prête serment en vous jurant obsequium, auxilium et consilium.

Il reposa son regard dans le vide, attendant la suite de la cérémonie.

Minou qui ne perdait pas une miette de la cérémonie, s'était déjà posé des questions sur les regards échangés entre la comtesse et Elrind, la suite lui confirmait ses appréhensions !

Tu parles d'un anoblissement !
Un asservissement oui !

Elle regarde avec autant de pitié que de mépris celui qu'elle avait cru autre, libre et homme ! Salut intérieurement d'un sourire complice celle qui tenait en son pouvoir l'homme qu'elle aimait sans aucun doute.

La jeune femme sans aucun remord amorce discrètement une retraite soulagée vers la porte de sortie...

Ouf ! Au fond j'ai bien fait de venir ! Cela m'aura évité quelques mésaventures !

Enfin seule dans les couloirs, elle retrouve sans encombre la sortie et non moins sans souci les écuries...
La pouliche l'accueille avec un hennissement de joie tranquille, Lanio perché sur le rebord d'une ouverture s'envole pour l’accueillir de quelques voltiges au dessus des équidés soudains inquiets !

Tout doux mon brave ! Je remet mon gant et je suis à toi !

C'est avec soulagement qu'elle quitte le domaine, femme libre avec pour toute compagne, sa liberté !

Citation :

A tous présent et advenir salut.

Nous, 101112v de Saint-Saphorin et d'Epesse, Héraut d'armes de Franche-Comté, de pleine conscience et de plein droit, attestons de l'anoblissement de Elrind Perendhil par Héloise Marie de Sparte de par notre présence lors de la cérémonie.

Ainsi, Elrind se voit confier les terres de Bourg de Sirod, cises à Champagnole, dont le blasonnement se décrit :

De gueules à l'aigle d'argent lampassé d'or.




Faict à Arbois, le 24 du huitième mois de l'an grâce 1460

101112v de Saint-Saphorin et d'Epesse
Héraut d'armes de Franche-Comté