[RP] Anoblissement de Elrind

Fière d 'avoir assisté à la cérémonie, une larme de joie, perla le long de sa joue. Pour son ami ce moment d'anoblissement devait être un événement important, pour sa vie future.

Mais pourquoi lui avoir caché sa vraie vie... pourquoi m'avoir demandé de ne point mourir....alors que ma vie basculait, pourquoi se disait il mon ami, alors que notre histoire d 'amitié avait démarré bizarrement...

Plongée dans ses pensées conflictuelles, elle regardait Elrind, qui apparemment respirait le bonheur de son jour de gloire. Sa couronne il la portait avec noblesse, point celle de la prestance du titre, celle de l 'homme intelligent qu 'il était.

Emue elle l 'observait au loin, se faisant discrète, ce jour lui appartenait, Lisa n 'avait pas envie de s 'imposer, lui seul pouvait décider l'importance graduelle de son amitié. Puis il y avait cette dame, qu 'elle ne connaissait, sortie en pleine cérémonie. pourquoi partir alors que le moment opportun était sur le point d 'être sanctifié ?

Que de questions en suspend, une déduction lui vint à l 'esprit, son ami devait avoir une double vie point connue de sa personne.

Elrind était comblé par la joie avec cette magnifique cérémonie qui s'achevait. Après les mots portés par Héloise, il ne savait pour quel invité donner de la tête. Ils lui semblaient assez timides, certainement la prestance des lieux qui laissent entendre un silence de contemplation. Luckse, accompagné d'Ava, venait de le féliciter. A la réponse donnée par sa suzeraine avant même qu'il ait pu intervenir, il décocha un sourire d'amusement, à croire que l'alcool l'inspirait ! Par ailleurs, il ne se retint pas de prendre un verre qu'il porta jusqu'à ses lèvres. Un délicieux breuvage, qui semblait avoir en alcool une dose de cheval, mais cela ne dérangea pas Elrind, il était habitué... Cette boisson plutôt sucrée lui mêlait le plaisir et l'intensité. Voyant qu'Héloise avait terminé son verre bien avant tout le monde, il en prit un nouveau sur la table mise à cet effet, et le proposa à sa suzeraine, le sourire toujours à l'appui.

Tenez ma suzeraine ! Vous n’apparaîtrez que plus resplendissante, nous faisant profiter de votre poésie mêlée à votre douce voix. Puis il se tourna vers Luckse qui semblait être amusé par l'ambiance. Je te remercie, ami aux poils blonds. Puis il prit une sorte de pose, accoudé à la table, sortant une expression de visage plutôt fière et assez éprouvée. Eh oui... voilà bien une dure tâche qui s'offre à moi. C'est un grand plaisir, bien évidemment ! Mais qui ne sera pas de tout repos. Puis il s'approcha de l'homme aux poils, posant ses lèvres proches de son oreille droite puis lui murmurer : Entre nous, personne d'autre n'aurait accepté une telle charge. Ma bonté me perdra ! Que ferait Héloise sans moi ? Je l'ignore, mais pas grand chose je présume... Puis il se recule légèrement, toujours avec une expression de gravité. Puis ils se tourna vers Héloise. Ma volubile suzeraine ! Je souhaitais vous dire que l'ami Luckse le poilu a le souhait de vous demander une faveur à mon sujet... Je lui ai dit qu'il serait préférable qu'il s'entretienne directement avec vous. En réalité, tout ceci était bien une excuse. Elrind n'osait pas demander cette permission à la comtesse, il la craignait ! Mais il la vénérait...

La jeune fille avait suivi la cérémonie avec le plus d’intérêt qu’elle pouvait, souriant de temps à autre, perdue dans ses pensées le reste du temps. Y’avait pas à dire, ça avait pas l’air simple comme tâche d’être noble. Puis la cérémonie s’était terminée, et les discussions avaient suivi. La blonde avait beau être contente d’être là, elle avait du mal à écouter et observer toutes les choses qui s’offraient à ses yeux en même temps. La plupart du temps, elle se contentait donc de répondre par un hochement de tête, ou un sourire. Faut dire que la jeune artiste se posait tout plein de question quant à ce qu’elle pouvait observer. Des questions d’art, des questions d’utilité, se demandant à quoi bien pouvait servir certaines choses. En un mot, tout l’intriguait, et ce fut la voix de son moustachu l'appelant qui la ramena parmi les gens.

Mhm .. j’en pense quoi ? Mhm .. petit temps de réflexion, le temps de remettre en place ses idées, et ce qu’elle a entendu

Eh bin euh, voui, vrai que c’est jolie ! ça risque de dénoter dans la maison, on a pas autant de jolie meuble, mais vi, pourquoi pas ! finit-elle en souriant doucement, faisant tout son possible pour ne pas replonger dans ses pensées.

Elrind regardait tout ce beau monde parler, il reconnaissait les timides qui ne souhaitaient pas trop s'avancer. Et d'autres, tttrrrrèèèèssss bavards, comme cet ami Luckse le poilu. Et en plus, il semblerait qu'il niait ce qu'Elrind lui disait ! Mmmh... Remettons-lui les idées claires à ce beau blond notoire.

Comment ça de quoi je parle ? Beh du voyage !! Tu m'as bien dis que tu souhaitais que je parte avec vous pour faire un tour jusque Dijon, non ? Et je t'ai répondu qu'il fallait demander à ma suzeraine. Tout en s'écoutant parler, il crut se comparer à un chien... Mouai... Bon... Et d'ailleurs ! Tu voulais que les domestiques de mon domaine s'occupent de tes moutons ! Je me trompe ? Bon... C'est moi qui te l'ai proposé, mais c'est la même chose, non ? Il le regarde, souriant. Si je dois être pris pour un fou, alors que ce soit autant que lui ! D'ailleurs... En parlant de tribunal les amis, comment peut-on devenir Avocat ? Je cherche à me caser dans une responsabilité, un travail... Mais j'hésite entre le droit et la diplomatie. Dit-il en regardant sa suzeraine.

L ennui la gagnait , discrètement elle quitta les lieux sur la pointe de ses pieds. Sourire intérieur, l 'idée de l 'amitié en était tout autre en sortant du domaine.

Son cheval l 'attendait, calme, d 'un main, gantée elle le caressa de l 'encolure à sa croupe en finissant, par une tape sur son arrière train. Elle sella son cheval, puis le monta, machinalement sa tête se posa sur son encolure, puis lui parla doucement.

- Tout doux Tox...Partons pour une autre aventure, peut être sans retour, on verra ce que l 'avenir nous réserve....

Ils quittèrent le domaine de la comtesse définitivement, car elle ne pensa pas qu 'une seconde invitation se présentera, durant sa vie, à revenir icilieu.

Elle passa une main au dessus de sa tête pour saluer, l 'assemblée invisible, ni leur regards, ni sa présence n 'avaient eu lieu d'être un évènement marquant en son for intérieur...Ainsi va la vie. !

Chon se passait le bout des doigts dans ses boucles blondes. Il avait essayé d'engager la conversation avec des personnes qu'il ne connaissait pas, mais ç'avait été un échec. Il se demandait si son tempérament de tavernier jurait dans cette circonstance, mais préféra se dire que le problème ne venait pas de lui.

Il se tortillait donc les boucles en regardant vers le dehors, à travers les vitres, la campagne embrumée, les reculées qui s'élevaient à quelques lieues, soulevant de terre le Premier Plateau comme Atlas soutenait le poids de la Terre, et plus proches, des arpents de vigne dévalant les coteaux, les uns après les autres, comme autant d'enfants rieurs qui se couraient après. Et puis sa rêverie fut interrompue, une voix familière l'interpelait, la voix qui pouvait le faire revenir de n'importe où.

Héloïse l'invitait à la rejoindre, ce qu'il fit d'un pas d'apparence nonchalante, mais néanmoins leste.

" - Viens, on va attacher Luckse et Ava", suggéra-t-elle

Avec un sourire, il porta la main à sa ceinture, et envisagea de la défaire, mais il se retint. Déjà, s'il avait une ceinture, c'était à dessein, il fallait bien que ses vêtement tinssent. Et puis c'était une ceinture toute neuve acquise à un Romanais, et son bon sens lui interdisait de prendre le risque de gaspiller un vêtement tout neuf. Mais puisque son bon sens s'arrêtait avant les convenances, et la pompetterie aidant, il interpela un domestique :

" - S'il vous plait, au nom du Seigneur Elrind de Bourg-de-Sirod et de sa suzeraine dont je vous fais grâce des titres, puisque sa grâce vaut bien plus que tous ses titres, je vous prie de trouver et nous amener une cordelette, ou bien un lacet de cuir, mais assez long ; nous en avons besoin pour une affaire urgente ! "

Laissant le domestique décontenancé, qui pendant un court instant se demanda s'il avait bien entendu, Chon se tourna de nouveau vers ses amis et s'adressa à Luckse et Ava :

" - Alors déjà, Héloïse reste, et après, vous aussi, non mais ! Qu'est-ce qui vous prend de vouloir quitter Vesoul ? Il avait bien une petite idée, qui comprenait des tonneaux, une blonde et sa famille, et quelques autres amis, mais insista. On va faire une grosse bamboule à Vesoul, et on va avoir besoin de conseils moustachus pour le tir à la fronde ! Alors il est hors de questions que vous partiez ! "